Le conseil municipal de la ville de Rueil s’est réuni mercredi 14 décembre au salon Richelieu. Ce fut un conseil particulièrement chargé avec des délibérations importantes au 1er rang desquelles figurait le vote du budget.
Voici le texte de mes interventions.
Délib 270 – Budget municipal
La ville refait à intervalles réguliers les toitures de bâtiments municipaux, ce sont souvent des écoles mais cela peut-être la médiathèque. J’interroge alors en commission municipale pour savoir si des études ont été menées pour vérifier le potentiel en énergie solaire du bâtiment et voir si on peut profiter de la réfection du toit pour y inclure des panneaux solaires. On me répond systématiquement : ce n’est pas rentable, le solaire ce n’est pas rentable au nord de la Loire. Sans pour autant me montrer les études le prouvant.

Alors j’ai fait le calcul moi même Mr le maire. Enfin j’ai demandé à une start-up française, nanterrienne et domiciliée sur le Mont Valérien de faire le calcul. Cette start-up, InSunWeTrust, possède un site internet sur lequel vous rentrez votre adresse et le site effectue une simulation du potentiel photovoltaïque de votre toit. Le résultat que vous avez devant vous porte sur l’école Robespierre reconstruite. Pour le public je précise que l’investissement est amorti en 12 ans avec un taux de rendement interne de 5,9%.
Comme vous pouvez le constater le résultat mérite réflexion. Ce n’est qu’une simulation je vous l’accorde mais elle a au moins le mérite d’exister et son résultat justifie à mon sens que la ville regarde le dossier de plus prêt et commandite une étude sur la base réelle de la future architecture du bâtiment.
Alors en quoi vous allez me dire cela concerne-t-il le budget de la ville ? J’y viens Mr le maire en vous citant l’exemple de la ville de Rennes récemment lu dans la presse. Pas plus tard que Lundi 5 décembre dernier, le conseil municipal de Rennes a voté en faveur de la création d’une régie publique d’un genre tout à fait inhabituel. En effet la ville de Rennes a déjà installé près de 1000 m2 de panneaux photovoltaïques sur des bâtiments municipaux et compte en installer encore 270 m2 sur le toit d’un atelier municipal. Ces panneaux solaires génèrent aujourd’hui 25000 euros de revenus annuels et la croissance de ces revenus oblige la ville à créer je cite une régie «production et revente d’électricité photovoltaïque » dotée de la seule autonomie financière. Le compte-rendu de ce conseil municipal est téléchargeable sur le site de la ville de Rennes, qui comme chacun sait se situe au nord de la Loire.
Alors cela peut faire sourire. Qu’est ce que 25000 euros dans un budget de 244m d’euros? Et bien c’est un début, c’est une piste pour envisager une plus grande autonomie financière et énergétique de la ville. Contrairement à la DGF ces revenus sont prévisibles et amenés à grossir au fur et à mesure des installations faites dans la ville de Rennes. Les investissements de la ville donnent l’exemple aux citoyens rennais pour qu’eux aussi ils investissent dans des panneaux solaires quand ils refont leur toit ou aménagent un garage.
Ainsi lorsque le gouvernement sous la pression d’EDF va finir par augmenter sérieusement les prix de l’électricité nucléaire. Et il le faudra bien un jour pour payer la facture de l’EPR et du démantèlement des vieilles centrales. Alors à ce moment-là les rennais pourront compter sur une source d’électricité locale et considérablement moins chère et ils se féliciteront d’avoir voté pour des conseillers municipaux prévoyants.
Mr le maire, l’étude énergétique du Berim commandité par vos services pour l’écoquartier a montré un potentiel de solaire thermique non négligeable. Etrangement le potentiel photovoltaïque n’a pas été étudié. En tout cas il n’en est pas fait mention dans le document produit par la ville et qui a été communiqué aux entreprises répondant à l’appel d’offre du réseau de chaleur.
Alors Mr le maire, sur la base du calcul de la simulation que vous avez entre les mains, ne peut-on consacrer une part modique du budget de la ville à étudier sérieusement le potentiel d’énergie solaire sur le Mont Valérien? Ne peut-on faire du futur groupe scolaire Robespierre un modèle de centrale énergétique citoyenne dans laquelle la ville ET les rueillois pourront ensemble investir pour leur avenir?
Vous donneriez un signal fort à nos concitoyens rueillois, un signal de confiance en l’avenir d’une ville de Rueil autonome en énergie, capable d’anticiper les chocs énergétiques à venir et de mobiliser ses citoyens pour des projets d’avenir. Tel est mon voeux pour ce budget 2017 Mr le maire.
A lire: Rapport de budget primitif 2017
Délib 272 – Agrandissement du groupe scolaire Robespierre

Je vais m’abstenir sur cette délibération Mr le maire après avoir vu la maquette et pris connaissance de la taille du futur groupe scolaire. Ce dernier comptera 13 classes de maternelles et 28 classes d’élémentaire soit près de 1100 élèves. 1100 élèves c’est la taille de 2 gros groupes scolaires ici à Rueil.
Je comprends les raisons immobilières et probablement financières qui ont présidé à la reconstruction de cette école, à savoir l’extrême vétusté de certains équipements de l’école existante. On rénove tout en agrandissant. Si je comprends la logique comptable je me demande si on n’a pas oublié les enfants dans ce calcul. Les plus jeunes d’entre eux risquent en effet de subir une double peine. Tout d’abord des nuisances pendant les travaux de reconstruction et ensuite une fin de scolarité au sein d’un établissement tentaculaire. Je n’ose imaginer le bruit qui régnera dans l’espace de restauration à midi.
L’école Robespierre est déjà le plus gros complexe scolaire de la ville, ce qui procure les nuisances automobiles que l’on connaît le matin et le soir. Ces nuisances risquent d’être aggravées lorsqu’il aura été complètement reconstruit et agrandit.
Il y avait certainement possibilité de construire un autre établissement scolaire à taille humaine et plus central dans l’écoquartier. Cette option a-t-elle été envisagée ? En tout cas le débat avec le conseil municipal et avec les rueillois n’a pas eu lieu.
Délib 301 – Saisine de la CCSPL pour la gestion de la piscine de l’écoquartier en délégation de service public
Mr le maire, la ville administre en régie municipale la piscine des closeaux. Elle possède donc le savoir-faire et les compétences pour gérer un 2nd établissement nautique. Elle pourra de surcroît partager un certain nombre de moyens communs, moyens en personnels ou en équipements. Ce qu’elle ne pourra évidemment pas faire avec l’établissement en délégation de service publique. Je ne comprends donc pas les raisons qui ont présidé à cette décision.
Pour en savoir plus: Procès Verbal du conseil du 14/12/2016
Gestion de la piscine de l’écoquartier en délégation de service public: bizarre effectivement. Cette 2e piscine pourrait alors fermer si le gestionnaire privé ne s’enrichit pas suffisamment ?
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Je ne crois pas. La raison est selon moi plus prosaïque. La ville a connu il y a quelques années des difficultés sociales avec le personnel de la piscine des closeaux. Elle ne souhaite pas revivre ce genre d’incident et donc préfère confier la gestion sociale du personnel de la future piscine à un prestataire extérieur.
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Bravo Vincent Poizat . Continue et diffuse l’information dont Rueil a besoin !
STP : Il y a d’autres décisions municipales incompréhensibles :
Par exemple la construction de 2 immeubles d’habitations dans le lit de la Seine :
1—Tour Albert 1er où les bureaux seraient transformés en 213 habitations, en plein milieu des embouteillages!
2– et l’immeuble de 56 appartements quai Giquel, 8 niveaux, dans le périmètre de protection de 2 Monuments Historiques, sur la coulée verte, à l’endroit très vulnérablé aux prochaines inondations.
Bon courage à toi.
Michel Durand —- association BelleRive Malmaison
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