L’association Zéro Waste France interpelle les candidats aux élections législatives avec un questionnaire en faveur de la réduction des déchets et de l’économie circulaire: votre futur député est il zéro déchet compatible?
Je soutiens activement le développement du tri à la source des biodéchets pour toute la population
Les déchets organiques (déchets alimentaires et de jardin) représentent 1/3 de nos poubelles, alors qu’ils pourraient être valorisés par compostage ou méthanisation. La loi impose le développement du tri des biodéchets d’ici 2025 mais son application nécessitera un soutien et un suivi actif au cours du prochain quinquennat.
Je suis favorable au fait de moduler les contributions financières payées par certains fabricants de biens de consommation (eco-contributions) en fonction de la durée de vie des produits, de leur réparabilité et de leur recyclabilité.
Aujourd’hui une partie des fabricants conçoivent des produits sans se soucier de leur fin de vie (durée de vie, réparabilité, recyclabilité). Systématiser les bonus pour récompenser les bonnes pratiques, et les malus pour pénaliser les produits les moins durables permet d’intégrer cette préoccupation dans les choix de conception.
Je suis d’accord avec l’idée de réorienter les budgets déchets pour soutenir en priorité les activités zéro déchet, locales et intenses en emplois (vrac, consigne, réemploi, réparation…)
Aujourd’hui, moins de 1% du budget de gestion des déchets est consacré aux politiques de réduction à la source : les financements sont encore majoritairement affectés à de grands projets industriels de traitement des déchets
Je suis favorable au fait d’augmenter la taxe payée par les producteurs de déchets pour l’incinération ou la mise en décharge (TGAP), pour rendre le recyclage et la réduction en amont économiquement plus intéressants
A l’heure actuelle, peu d’entreprises de taille moyenne (bureaux, chaînes de restaurant, acteurs de l’événementiel) recyclent leurs déchets, pourtant en majorité recyclables (papiers, cartons, déchets organiques…). Cette situation doit beaucoup au fait que pour ces acteurs privés, la mise en décharge ou l’incinération des déchets reviennent moins cher que d’organiser le recyclage.
Je suis prêt à élaborer un scénario national Zéro Déchet organisant la réduction des capacités de traitement, pour accompagner la baisse tendancielle des déchets en France
Bonne nouvelle : la France produit de moins en moins de déchets et cette tendance devrait s’accélérer avec l’application des réglementations récentes. Pour l’instant, il n’existe cependant pas de stratégie nationale pour aligner les installations de traitement nécessaires sur la réduction des déchets.