Comme l’a montré le rapport récent de la Chambre régionale des Comptes la ville de Rueil est très endettée.
La municipalité a donc désespérément besoin de recettes fiscales pour payer les intérêts de cette dette. Pour cela elle autorise les promoteurs à planter leurs grues partout dans la ville, ce qui induit le versement par ces mêmes promoteurs de droits à construire ou de taxes d’aménagement. Nous assistons donc à une véritable bétonisation de la ville au détriment notamment des dernières terres agricoles de Rueil comme je l’ai montré lors du dernier conseil municipal.
Pilotée par les contraintes budgétaires, cette politique de construction n’est aucunement synchronisée avec l’offre de transports en commun et le développement des modes de transport doux, alternatifs à la voiture.
Conséquemment les infrastructures de transport ne peuvent absorber cet afflux soudain de nouveaux habitants. Le trafic automobile explose et les transports en commun sont soit saturés (RER) soit englués dans les bouchons (bus). Ces nuisances ont déjà atteint la limite du tolérable à Rueil sur Seine et tout laisse croire que la situation gagnera l’ensemble de la ville lorsque les 1ers immeubles sortiront de terre dans le quartier de l’Arsenal.
Une telle frénésie de construction n’a jamais été annoncée par le maire ni discutée avec les rueillois-e-s. Nous pensons qu’une autre politique est possible et nous demandons que la ville engage sans attendre un débat citoyen sur cette question.
Nous souhaitons un bel été à tous les rueillois-e-s avec une pensée particulière pour ceux qui ne pourront pas partir en vacances.
Ce texte est paru dans le Rueil Infos du mois de juin 2018