La réunion d’hier soir sur Transition énergétique-Transition démocratique a été un vrai succès puisque plus de 40 personnes ont vaincu les intempéries pour venir à l’Atrium. Je les remercie chaleureusement ainsi que les 2 intervenants Claude Cédou de l’association ATEEVA, qui est venu de Ville d’Avray, et Olivier Berland d’Energie Partagée, qui m’ont fait l’amitié de partager leur expérience en matière de projet citoyens dans l’énergie.
J’ai prononcé les quelques paroles suivantes en introduction.
Je m’appelle Vincent Poizat, j’ai 51 ans et j’habite Rueil depuis 1999. Je suis marié et père de 2 enfants. cadre commercial dans une entreprise de service numérique et en 2014 j’ai été élu conseiller municipal après avoir mené une liste sur laquelle figurait quelques uns d’entre vous.
Un public nombreux malgré la pluie
Dans les années 2000 j’ai fait parti du conseil de village centre ville, et j’ai milité au sein d’une fédération de parents d’élèves pendant quelques années. En 2010 j’ai rejoint EELV qui venait de se créer et en 2011 pour la 1ère fois je me suis présenté devant les électeurs de Rueil à l’occasion des élections cantonales.
Et puis il y a eu les municipales de 2014. Quelle belle aventure ! Une aventure collective mais une aventure qui n’aurait pu être menée à bien sans 2 personnes auxquelles j’aimerais rendre hommage ce soir. La 1ère c’est Cécile Alavoine Berthaud, conseillère municipale entre 2008 et 2014 et militante de longue date dans l’écologie associative. C’est avec elle que nous avons lancé durant l’été 2013 un appel en vue de constituer une liste pour les élections municipales. Appel auquel a rapidement répondu Denis Plain, militant écologiste de la 1ère heure à Rueil Malmaison et qui fut instrumental dans la constitution de la liste de 49 noms. Merci mes amis d’avoir accompagné mes 1ers pas dans la vie politique. Sans vous je ne serai certainement pas là devant vous et je suis fier de poursuivre à vos côté l’action en faveur d’une ville de Rueil plus durable et plus solidaire.
Aujourd’hui ce sont les élections législatives qui nous réunissent. Il ne vous a pas échappé que je suis un candidat d’union entre les écologistes et le PS. Je tiens à dire que cette union ce n’est pas qu’un simple accord d’appareil négocié au forceps quelque part à Paris. Ce fut aussi une réalité ici à Rueil entre 2008 & 2014. Alors certes nous avons choisi de faire bande à part en 2014, mais je dois dire que les relations avec mes homologues socialistes du conseil municipal sont excellentes et nous votons de concert sur nombre de délibérations. Et aujourd’hui je peux compter sur les militants socialistes pour mener campagne à mes côtés et je les en remercie.
J’ai voulu mettre 3 thèmes au centre de cette campagne. Le 1er est au coeur de mon activité associative et politique depuis le début à savoir l’alimentation et l’agriculture biologique. Certains d’entre vous savent que j’ai activement milité pour l’introduction de produits bio dans les cantines de la ville de Rueil en 2009. Nous avions réussi à introduire 20% de produits bio dans les menus des écoles. Mon projet législatif en la matière est d’introduire progressivement jusqu’à 100% de produits bio et locaux dans la restauration collective d’Etat et des collectivités territoriales. Je vous donne rdv le jeudi 1er juin Saint Cloud pour en discuter.
Le 2è thème est la refondation démocratique. On dit que les partis traditionnels sont morts et qu’ils seront remplacés par des « mouvements » comme France Insoumise ou En Marche. Je crois moi que c’est la vieille façon de faire de la politique qui a été rejeté par les électeurs. ET si les nouveaux mouvements qui se forment à droite, à gauche et au centre ne changent pas leur façon de faire de la politique ils risquent rapidement de devenir de vieux partis traditionnels. Un sociologue a écrit « nous avons le droit de vote mais nous n’avons pas le droit à la parole ». C’est cet état de fait que je vous propose de changer en instaurant si je suis élu un parlement de circonscription. Je vous donne rdv le mardi 23 mai à Garches pour un atelier de co-construction sur le thème: UN député en 2017. Quel est son rôle?
Et puis le 3è thème celui qui nous réunit ce soir c’est l’énergie où plus exactement la transition énergétique. Le passage d’un ancien monde à un monde nouveau. L’ancien monde ce sont les énergies fossiles et nucléaires, un monde centralisé, générateur de gaz à effet de serre, de dépendance à l’égard de l’extérieur. Le monde nouveau ce sont les énergies renouvelables: un monde décentralisé, source de développement économique local et plus surprenant peut-être de renouveau démocratique. En effet ce soir nous verrons comment la mise en oeuvre des énergies renouvelables peut conduire à un changement structurel de la vie démocratique locale grâce aux centrales citoyennes ou autrement appelées centrales villageoises. La loi sur la transition énergétique d’août 2015 a autorisé les communes à investir dans une société commerciale si et seulement si elle a pour objet la production d’énergies d’origine renouvelables.
De fait de nombreux projets de centrales citoyennes sont apparus en France. Je n’en citerai que 2 et ensuite je céderai la parole à nos invités.
Claude Cédou (association ATEEVA) et Olivier Berland (Energie Partagée)
Le 1è projet c’est Gresi 21, un projet de centrales villageoises dans le Grésivaudan en Isère. Ce projet a été initié par la collectivité locale, la communauté de communes du Gresivaudan. Son projet consiste à installer des centrales PV sur 14 toits de bâtiments administratifs. Elle a organisé des réunions publiques d’information et de nombreux citoyens ont adhéré au projet. A l’arrivée ce fut une bonne affaire pour la CC donc une bonne affaire pour tous le monde : la cc a investi 30 K euros, les citoyens ont eux mis 120K euros dans le capital de la société coopérative. Et avec ces 150K euros la société coopérative est allée voir la banque qui leur a prêté 450K euros.
Le 2e projet est encore plus innovant. Il a été mis en place à Lorient et il s’agit de la création d’une centrale solaire photovoltaïque sur le toit d’une école. La particularité de cette centrale c’est qu’elle fonctionne en auto-consommation. C’est à dire que l’électricité produite sur le toit est consommée directement par le bâtiment. L’autre particularité de ce projet c’est que les panneaux solaires ont été financés par une société coopérative dont le capital a été formé par des citoyens qui y ont investi une partie de leurs économies. La société coopérative a acheté les panneaux qu’elle a ensuite loué à la ville.
je vois à travers ces 2 exemples le ferment d’une refondation de la démocratie locale. Vous imaginez si dans chaque ville, chaque village de France de nombreux citoyens peuvent dire. Regarder j’ai financé la construction de la centrale solaire qui est sur le toit de l’école de mes enfants. Imaginez le lien qui se recréé entre citoyens et mairie, entre habitants et élus, imaginez la fierté d’avoir créé ensemble de la richesse locale.
Mon engagement législatif sera de compléter la loi sur la transition énergétique pour encourager la multiplication de ces centrales citoyennes. Je faciliterai notamment la mise en place d’outils de financement pour financer les pré-études des projets, nous en reparlerons avec Claude Cédou.
Un parlement de circonscription et la centrale citoyenne. Ces 2 instances redonnent la parole aux citoyens, nous redonnent la parole. Elle les rend acteur du changement à l’oeuvre dans notre société. Car telle est mon ambition politique: vous rendre acteur de la vie politique locale.