Pollution aux particules fines: peut-on faire quelque chose à Rueil?

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La pollution aux particules fines a fait la une des journaux ces derniers jours. Après bien 715389_7_f07c_paris-sous-un-nuage-de-pollution_2c50c632370874e40f6317b4c82f3880des tergiversations le gouvernement s’est enfin décidé à prendre des mesures et a mis en place la circulation alternée pendant quelques jours.

Cette mesure ne concerne (théoriquement) pas Rueil puisque seules les villes de Paris et de la très proche banlieue (villes de banlieue contiguës au périphérique).

Est-ce pour autant que nous ne devons rien faire à Rueil ? Nous ne le pensons pas et les mesures que nous proposons vont dans le sens d’une diminution du trafic automobile et donc de la pollution. Nous détaillons ci-dessous quelques-unes des mesures que l’on pourrait mettre en oeuvre.

Favoriser le covoiturage

Nous proposons de mettre en place une solution informatique de covoiturage sur le site internet de la ville de Rueil. Il en existe de nombreuses dont la plus connue est blablacar. Parallèlement nous mettrons en place des parkings de covoiturage aux endroits opportuns dans la ville. A l’entrée de la A86 à Rueil sur Seine, il existe un terrain vague que l’on pourrait convertir en parking gratuit pour covoiturage.

Le parking de la caserne, avenue Paul Doumer, pourrait aussi être converti pour partie ou intégralement à cette fin afin de permettre aux personnes se rendant à la Défense de s’y retrouver.

Encourager l’usage du vélo

Nous pensons agir sur 2 niveaux. Tout d’abord encourager la mise à contre-sens vélo des rues du centre ville et des quartiers.

Mais surtout nous souhaitons développer les pistes cyclables sur les grands axes routiers que représentent la RD913 (avenue Paul Doumer/Napoléon Bonaparte), la RD914 (avenue de Colmar) & la RD39 (Avenue Victor Hugo/Bd Stell/avenue Solférino/bd Richelieu). Aujourd’hui seule l’avenue Victor Hugo possède 1 vraie piste cyclable dans les 2 sens.

Améliorer les services de transports en commun

Un des gros chantiers que nous entamerons est la création d’une voie de bus pour le 258 qui traverse Rueil d’est en ouest. Nous mènerons les discussions avec le Conseil Général pour l’aménagement de le voirie et avec le STIF (Conseil Régional) pour l’augmentation du niveau de service. Aujourd’hui le 258 est engluée dans le trafic tous les matins ce qui décourage beaucoup de Rueillois alors que après la place de la Boule, le bus peut circuler sur une voie de bus qui lui est propre.

Nous demanderons donc à ce que l’avenue Paul Doumer et l’avenue Napoléon Bonaparte soient transformées pour permettre l’aménagement d’une voie dédiée au 258. Cela encouragera l’usage de cette ligne très fréquentée et favorisera l’intermodalité, une des clé pour permettre un vrai changement de comportement.

Favoriser l’intermodalité

L’intermodalité a pour but de rendre le passage d’un mode de transport à l’autre aussi naturel et aussi facile que possible. Imaginons un riverain du plateau Mont Valérien qui descendrait le matin en vélo jusqu’au parking de covoiturage de la caserne Guynemer. Il y garera son vélo dans un parking sécurisé et fera le parcours jusqu’à la Défense soit avec un collègue soit avec le bus 258 circulant sur une voie de bus.

De même un habitant de Buzenval pourra descendre en voiture jusqu’au parking de l’A86 où un collègue en provenance de Vaucresson passera le prendre pour l’emmener au bureau à Saint Denis ou à Roissy.

Informer les Rueillois sur l’état de la pollution à Rueil

Simultanément nous publierons des informations sur l’état de la pollution à Rueil même pour tenir les rueillois informés de la situation.

Pour en savoir plus: Programme Rueil en Vert pour les municipales

Complément d’information tiré d’un article du Monde:

En dix ans, les véhicules diesel ont quasiment disparu des rues de Tokyo

La lutte contre le diesel à Tokyo fut menée à la hussarde. Fruit d’une volonté politique forte, elle a donné des résultats spectaculaires. La concentration de particules fines (PM2,5) a diminué dans la capitale japonaise de 55 % entre 2001 et 2011. Le ciel s’est éclairci au point que les Tokyoïtes peuvent admirer l’élégante silhouette du mont Fuji plus de cent jours par an, contre une vingtaine dans les années 1960.

Quand la quantité de particules fines augmente – ce fut le cas en février –, c’est à cause de la pollution en Chine que les vents portent jusqu’à l’Archipel. Une situation mal vécue, compte tenu des efforts consentis.

C’est en août 1999 que la ville, sous l’impulsion de son nouveau gouverneur, Shintaro Ishihara, a lancé une campagne baptisée « Dites non au diesel ». A l’époque, 70 % des particules en suspension viennent des véhicules diesel. L’écrivain devenu homme politique a inauguré sa campagne par une conférence de presse télévisée au cours de laquelle il a brandi une bouteille en plastique au contenu noirâtre, un mélange d’émissions de moteur diesel, à l’origine de problèmes de santé : asthme, bronchite ou cancer.

CAMÉRAS POUR DÉTECTER LES CONTREVENANTS

Les mesures annoncées sont drastiques. Un appel est publié à « ne pas conduire, ne pas acheter et ne pas vendre de véhicules diesel » dans la capitale. L’ordonnance locale antipollution est revue en 2000. Les entreprises ont trois ans pour renouveler leur flotte ou équiper leurs véhicules de filtres à particules afin de respecter les nouvelles normes d’émissions, « les plus strictes du Japon », selon M. Ishihara. Tout contrevenant risque une amende de 500 000 yens (3 894 euros) et de voir son identité révélée au public.

La ville organise une campagne d’information sur Internet, envoie 5,5 millions de courriers aux propriétaires de véhicules diesel et dépêche ses agents dans les 3 800 entreprises propriétaires de plus de vingt véhicules et les géants de la distribution.

Des subventions sont votées (1,9 milliard de yens à l’exercice 2001) pour aider à financer l’installation de filtres. Les pétroliers sont incités à distribuer du gasoil à très basse teneur en soufre. Le tout s’accompagne d’une réflexion sur la politique de transport et l’usage de la voiture.

AU JAPON, MOINS DE 1 % DES VÉHICULES SONT DES DIESELS 

Dès 2003 et l’entrée en vigueur des mesures, des contrôles inopinés sont organisés. Des caméras sont installées sur les grands axes pour détecter les contrevenants en fonction de l’immatriculation, et donc du modèle de véhicule.

La popularité de cette politique convainc les départements voisins d’adopter des mesures similaires. Le gouvernement, contre lequel des procédures judiciaires ont été engagées au sujet de la pollution, suit et renforce les plafonds d’émissions de PM2,5 et de NOx (oxydes d’azote). Les nouveaux véhicules diesel doivent respecter les mêmes normes d’émissions que les véhicules à essence. Les constructeurs n’ont pas apprécié, mais ils se sont adaptés. En 2003, leur catalogue ne comportait plus que dix modèles diesel, contre vingt-quatre en 2002. En 2006, il n’en restait qu’un, pour deux cents à motorisation essence.

Aujourd’hui, les motorisations diesel équipent moins de 1 % des véhicules en circulation au Japon. Les taxis et les bus roulent au GPL et les consommateurs privilégient les modèles hybrides. Ils renoncent même à la voiture, pour des transports en commun efficaces, ou pour le vélo.

3 commentaires

  1. Perso je prends le bus de moins en moins souvent parce qu’il devient de plus en plus difficile de monter dedant aux heures de pointe et qu’on y est serré comme des sardines.
    Faire une voie bus n’augmentera pas le nombre d’usagers puisqu’aujourd’hui il n’y a déjà pas assez de bus. Par contre, entre autre, si un bus sur deux pouvait prendre des passagers jusqu’à La Boule puis qu’il soit sans arrêt entre La boule et La défense, se serait plus efficace.

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