Révision du PLU no7 – une contribution

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La ville de Rueil a de nouveau procédé à une révision du Plan Local d’Urbanisme.Nous publions ci-après la contribution de Cécile Alavoine Berthaud, ancienne conseillère municipale.plu_logo

Madame la commissaire enquêtrice,

Dans cette nouvelle modification du PLU, j’ai noté la volonté de préserver des ilots verts privés. Mais des actions en direction des espaces verts publics sont indispensables également. Bien sûr préserver ceux qui existent, mais aussi anticiper pour s’assurer que les habitants de chaque petit quartier, de chaque ilot pourront bénéficier d’un espace vert public. Et pas seulement dans le futur écoquartier… Cela répondra aux besoins de s’aérer, de se promener au calme, de se détendre dans des lieux dédiés à la nature, ce qui est particulièrement important pour les habitants des secteurs d’habitat très dense. On sait aussi le rôle des zones arborées et végétalisées pour rafraichir la température de l’air, et absorber les eaux pluviales et le CO2. C’est ce que recherchent les Rueillois pour eux et pour les générations suivantes…

En attendant la réalisation de la gare Rueil Suresnes Mont-Valérien, de nouveaux habitants vont s’installer au fur et à mesure des nouvelles constructions. La circulation sera fort engorgée dans ce secteur, un schéma directeur de circulation s’avère indispensable, en particulier de circulation à vélo, mais je n’en ai pas vu la trace.

Concernant la question du logement, je regrette que dans le secteur de l’écoquartier, l’obligation de production de logements sociaux passe de 30 à 25%, même si la ville est proche des 25% SRU. Je trouve normal de proposer des logements de toutes les gammes, pour tous les budgets. Mais une fois de plus la mixité sociale sera orientée vers ceux qui ont un bon budget. Le texte indique « de nombreux actifs éprouvent des difficultés à se loger en Ile-de-France par manque de biens en adéquation avec leurs revenus ». Mais beaucoup de ceux qui ne sont pas dans la catégorie « actifs » ont également beaucoup de mal à se loger. Et que dire de ceux qui ne sont même pas éligibles aux logements sociaux du fait de la trop grande faiblesse de leurs revenus ! Eux aussi participent à la vie de la cité, discrètement! Si on veut un véritable écoquartier avec une mixité sociale, il sera indispensable de prévoir une plus grande variété de logements et d’hébergements : pour des modes d’habitat novateur, partagé, mélangeant des générations différentes, pour différents publics vulnérables, pour des personnes en situation de handicap vieillissantes pour lesquelles rien n’est prévu … C’est pourtant ce qui a été demandé dans les ateliers citoyens de 2014-2015, et que j’avais déjà noté dans des enquêtes publiques précédentes.

Le texte mentionne la volonté de favoriser le recours aux énergies renouvelables dans toutes les zones. C’est la moindre des choses dans le secteur de l’écoquartier… Le plateau est un secteur bien exposé au soleil, sans ombre portée, et favorable aux installations photovoltaïques de production d’électricité, et de capteurs thermiques de production d’eau chaude sanitaire. C’est d’ailleurs un secteur qui a été repéré comme ayant un très bon potentiel pour cela dans une étude de la métropole Grand Paris. J’espère que toutes les toitures terrasses de l’écoquartier comporteront ces installations, comme c’est le cas pour toutes les constructions neuves dans les villes qui ont compris l’urgence d’agir pour limiter les prélèvements de matières premières qui ne sont pas infinies, et ainsi préserver les générations futures.

Cécile Alavoine-Berthaud

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